Histoire

Je pratiquais la médecine générale depuis 5 ans quand j’ai rencontré l’acupuncture par le biais d’un patient. 

Hospitalisé pour arrêter de boire, il nous avait annoncé qu’il allait faire de l’acupuncture pour arrêter de fumer. Sur le moment, il y a 40 ans en arrière, ça nous avait bien fait rire! 3 mois plus tard, il est revenu nous dire qu’il buvait toujours mais qu’il ne fumait plus. Comme j’avais envie d’arrêter, j’y suis allé. Sans anamnèse, l’acupuncteur m’a mis les aiguilles, tout en me parlant d’autres choses. En une seule séance, j’ai arrêté  de fumer sans jamais avoir parlé tabac. Cela m’a interpellé et depuis lors, je me suis beaucoup intéressé à cette façon de procéder.

Ensuite je me suis intéressé et formé à l’homéopathie, également grâce à une patiente. C’était une espèce d’ouverture préalable à une médecine plus totale car au départ je n’étais pas du tout intéressé par tout ce qui était psy…

Puis par hasard, j’ai lu un article d’un thérapeute, qui n’avait rien d’officiel. Il pratiquait l’apprentissage des langues et soignait des maladies psychosomatiques sous hypnose en disant que les médecins feraient bien de s’y intéresser…

Curieux, je suis allé rencontrer ce thérapeute à Bruxelles et j’ai continué à aller le voir travailler régulièrement pendant un an et demi. Il m’a ouvert à d’autres façons de faire ainsi qu’au travail de Milton Erickson. Lui pratiquait l’hypnose ancienne et autoritaire.

Ensuite, j’ai rencontré quelqu’un qui rentrait des Etats Unis et qui s’était formé au modèle de l'Ecole de Palo Alto et à l’hypnose. Il m'a formé et en 1988, avec quelques-uns, nous avons créé l’Institut Milton Erickson de Belgique. Et ça s’est enchaîné...

J’ai commencé à donner des formations en hypnose et thérapies brèves, de plus en plus de formations, et à me consacrer à l’écriture. Comme Erickson le disait, en nous formant nous ne perdons rien, nous ajoutons un outil à nos outils précédents.

Ce qui m’enthousiasme c’est le côté humain de l’approche. Pour moi, comme pour le patient, comme pour chacun d’entre nous, le premier qui va changer c’est moi. Si les participants aux formations changent parce qu’ils ont expérimenté quelque chose de nouveau, alors ils aideront l’autre à changer. Et si le patient prend souvent la position de plaignant, le thérapeute aussi quand il dit que le patient résiste ; alors que s’il a changé lui-même il se dit simplement : « qu’est-ce que je vais faire quand le patient me dit qu’il n’a pas envie de faire ce que je suis en train de lui dire...»